APESANTEUR
ton nom est léger comme le vent
et fichu d’espérances
tu veux toujours plus
de lumière
toujours plus
d’altitude
parfois tu te dégonfles
mais ce qu’il reste de beau
te souffle, te souffle et tu remontes au ciel
avec tout un bric-à-brac de rêves en morceaux
que tu fignoles et recolle à ton corps
comme un imperméable
pour les jours où la joie crève
et ratatine
comme de la peau sous trop de larmes
où s’altèrent sans pitié
ton sourire et ton courage
mais toujours tu sais décharger ta tête
de la bête noire
qui fait tâche à l’azur
ré-entreprendre l’impossible
en un claquement de doigt
qui te projette telle une fusée
dans ce qu’il y a de plus simple
ici-bas
un regard qui regagne la magie
de l’instant
si bien que
tu ne le vois pas