d’un abandon
et nos sourires se fracassent contre le ciel
craqué
par trop d’espoir
ton cœur de tôle
tombe
et
se fragmente
dans l’herbe mouillée
nous sommes des êtres
de pesanteur
dont la tête est remplie à ras bord
bagues arrachées,
coups de poignards,
bibelots cassés
et chaînes usées
tant de corps étrangers te malaxent
mais à la frontière de l’eau
par-delà
les miroirs rouillés
le vent sur ta peau
compose des miracles
que tu ignores
avec volupté
l’allégorie des fleurs
repose
sous tes yeux
tout ce qui tombe est parfait
et tu cherches encore
cette route invisible
où les oiseaux réinventent le monde
en un bruissement d’aile
en dépit des étoiles mortes
tu émerges
hanté
par le charme
de la matière taboue
comme un paysage fascinant
pénètre le second regard
celui qui chante
quand il pleut
celui qui cisèle
notre âme
de paille
pour en faire un souffle
continue
qui s’anime encore
lorsque tout est défeuillé